La schizophrénie est une maladie mentale très invalidante touchant 1% de la population mondiale et 500 000 personnes en France. Elle se manifeste par une altération du processus de pensée, de réflexion, de perception et de réactivité émotionnelle chez un patient qui semble avoir perdu le contact avec la réalité. Selon l’OMS, la schizophrénie fait partie des 10 maladies les plus invalidantes au monde. Elle se présente sous plusieurs formes. L’une des plus courantes est la schizophrénie paranoïde.
La schizophrénie paranoïde, c’est quoi ?
Les personnes atteintes de schizophrénie paranoïde délirent et font des hallucinations auditives. Outre ces symptômes prépondérants, d’autres signes cliniques sont susceptibles d’entraîner un comportement étrange et atypique chez le patient. Les experts rapportent que les personnes atteintes de schizophrénie paranoïde sont capables de perpétrer des meurtres sans préméditation et d’avoir des comportements cannibales. En présence de ces symptômes, les spécialistes initient plusieurs traitements, comme le CBD par exemple. Au moins 1/3 des patients traités ne font plus les symptômes et se resocialisent avec succès.
Plusieurs études ont montré que le CBD pouvait réduire les symptômes psychotiques chez les patients schizophrènes, en régulant le taux d’anandamide, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de l’humeur, du stress et de la cognition. Le CBD pourrait aussi protéger les neurones contre les dommages causés par le stress oxydatif et l’inflammation, qui sont des facteurs de risque pour le développement de la schizophrénie.
Le CBD pourrait donc être une alternative intéressante aux médicaments antipsychotiques conventionnels, qui ont souvent des effets secondaires indésirables, comme la prise de poids, la somnolence ou les troubles du mouvement. Le CBD serait mieux toléré et plus sûr que ces médicaments. Cependant, les recherches sur le CBD et la schizophrénie paranoïde sont encore limitées et il faut mener davantage d’essais cliniques pour confirmer son efficacité et sa sécurité.

Les causes de la schizophrénie paranoïde
Les causes à l’origine de la schizophrénie paranoïde ne sont pas encore clairement identifiées à l’état actuel des connaissances scientifiques. Les différentes théories explicatives mettent en cause une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux ou biologiques et psychosociaux. La schizophrénie paranoïde n’est donc pas liée à une seule cause.
De nombreux facteurs pourraient interagir et favoriser l’apparition de cette maladie mentale. Ainsi, chez un sujet vulnérable, compte tenu d’une prédisposition génétique, un facteur environnemental peut favoriser, plus tard, l’apparition des symptômes de la maladie. Il existe des divers facteurs qui accroissent le risque lié à l’apparition de la schizophrénie paranoïde.
Facteurs génétiques
Le fait d’avoir des antécédents familiaux liés à la schizophrénie paranoïde accroît le risque de développer cette maladie mentale. Ainsi, une prédisposition génétique pourrait favoriser le déclenchement de cette forme de schizophrénie. En effet, le risque est plus élevé si un parent a souffert de cette maladie. Des facteurs génétiques pourraient alors induire une certaine vulnérabilité à la maladie.
Facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux peuvent jouer un rôle dans le développement de la schizophrénie paranoïde. Les violences domestiques subis durant l’enfance, les traumatismes infantiles, la vie en milieu urbain avec de fortes teneurs en gaz, un environnement stressant, les conditions environnementales défavorables favoriseraient le développement de la maladie.
D’autres facteurs incluent la pression familiale ou sociale, l’isolement de la société, la mort des parents et les situations stressantes de la vie. Chez les personnes ayant une vulnérabilité génétique, une séparation d’avec les parents ou la consommation des substances ou des drogues illégales (marijuana, cannabis), les situations de stress pourraient jouer un rôle non négligeable dans le déclenchement des symptômes de la schizophrénie paranoïde.
Facteurs liés à la grossesse et à l’accouchement
La schizophrénie paranoïde peut survenir à la suite d’une exposition du fœtus à des infections pendant la grossesse de la mère. De plus, cette maladie peut se développer si des complications surviennent lors de l’accouchement. Il peut par exemple en résulter une atteinte au niveau du cerveau du bébé ou une hypoxie fœtale.
La consommation de drogues, l’exposition à des polluants, la malnutrition ou les carences alimentaires au cours de la grossesse, pourraient perturber le développement cérébral du fœtus et constituer d’autres facteurs de risque.
Facteurs biologiques
Les neurotransmetteurs ou les messagers chimiques au niveau du cerveau, notamment, la dopamine et le glutamate, établissent les connexions entre les cellules nerveuses. Les dérèglements chimiques au niveau du cerveau, les perturbations des interactions cérébrales entre les messagers chimiques ou des altérations au niveau du processus de transmission des influx nerveux dans le système nerveux central, peuvent accroître le risque de souffrir, plus tard, d’une schizophrénie paranoïde.
Les symptômes de la schizophrénie
Deux symptômes sont au premier plan avec l’apparition de la schizophrénie paranoïde. Il s’agit notamment des délires et des hallucinations (auditives) qui permettent de distinguer cette maladie des autres formes de schizophrénie (catatonique, hébéphrénique, dysthymique ou trouble schizo-affectif).
Ces symptômes sont impressionnants au cours de la maladie. Ainsi, l’activité délirante ou délirante hallucinatoire est prédominante. Elle caractérise cette maladie qui évolue par poussées entrecoupées par des périodes de rémission. Avec la schizophrénie paranoïde, en dehors du délire de type paranoïde et des hallucinations, d’autres symptômes peuvent également surgir dans la vie du patient.

Les délires liés à la schizophrénie paranoïde
Les sujets affectés par la schizophrénie paranoïde éprouvent des délires. Les délires sont des fausses croyances qui résultent d’une erreur de jugement. Ce sont des croyances fausses. Elles se caractérisent par des idées fausses ou des conclusions persistantes qu’aucune preuve, aucun argument ne peut ébranler.
Dans le cadre de la schizophrénie paranoïde, le délire se traduit par une absence de cohérence, des thèmes et des mécanismes multiples. Plusieurs types de délires sont susceptibles de transparaître. Les plus courants sont les suivants.
Délires de contrôle
Le sujet pense qu’il est sous l’emprise d’une force extérieure. Il croit, par exemple, qu’il est sous une influence extérieure qui peut être, le gouvernement, des étrangers, etc. Il croit, par ailleurs, que ses sentiments, ses pensées sont sous le contrôle de l’extérieur ou de forces surnaturelles.
Délires de grandeur
Le sujet a des illusions de puissance, de richesse, d’une importance exceptionnelle. Le sujet croit qu’il a des pouvoirs spéciaux ou des capacités exceptionnelles. Il surestime alors ses capacités personnelles.
Délires de référence
Le sujet confère une signification particulière à certains signaux environnementaux. Il croit que les autres parlent de lui ou que les émissions télévisées ou radiodiffusées s’adressent à lui.
Les hallucinations
Les hallucinations sont des perturbations qui interviennent au niveau de la perception. Ces troubles de la perception induisent une perception erronée de la réalité. Ces hallucinations peuvent atteindre plusieurs sens. Les plus fréquentes, avec la schizophrénie paranoïde, sont les hallucinations auditives et visuelles.
Hallucinations auditives
Le sujet entend des bruits, des sons, de la musique ou des voix provenant d’une source extérieure. Pour le sujet, des voix parlent avec lui, parlent de lui, lui transmettent des messages, lui donnent des ordres ou formulent des menaces.
Hallucinations visuelles
Le sujet voit des visages, des corps, des images d’un événement, d’une situation ou des images proches d’un rêve. Les hallucinations peuvent se traduire par des visions. Le sujet voit des choses que les autres ne voient pas.
Désorganisation de la pensée et du comportement
Désorganisation de la pensée
La schizophrénie paranoïde se traduit par des troubles de la pensée et du discours. Il y a une perturbation de la pensée logique. Cette perturbation se manifeste par un discours incompréhensible ou désorganisé. Le sujet répète des mots ou des phrases. Il n’y a aucune cohérence ou aucun lien logique entre les phrases.
Désorganisation du comportement
Les sujets affectés par la schizophrénie paranoïde ont des troubles du comportement. Des changements apparaissent au niveau du comportement. Le comportement devient désorganisé, étrange ou atypique.
Le sujet est incapable de contrôler son comportement. Il est impulsif ou éprouve des difficultés pour réaliser les activités ordinaires. Il est incapable de contrôler ses émotions.
Les symptômes négatifs ou déficitaires
Les symptômes négatifs traduisent la dimension déficitaire de la maladie avec des pertes au niveau des fonctions normales, une diminution des capacités ou des aptitudes habituelles. Il s’agit de symptômes qui peuvent aussi apparaître chez des personnes non affectées par la schizophrénie paranoïde. Ce sont, par exemple :
- une difficulté de conversation ou une diminution de la capacité à entrer en communication avec autrui ;
- un manque d’énergie et de motivation ;
- un retrait social ou un isolement ;
- une diminution de l’expression des émotions ;
- une perte d’intérêt pour les choses qui procuraient du plaisir auparavant.

Les traitements de la schizophrénie paranoïde
Il existe plusieurs options thérapeutiques dans le cadre de la prise en charge de la schizophrénie paranoïde. Elles permettent d’améliorer l’état du patient, avec notamment, le recours aux médicaments. Ces traitement médicamenteux efficaces permettent de limiter et de stabiliser des symptômes. Avec l’aide la psychothérapie, la qualité de vie et le fonctionnement social du patient s’améliorent.
Quels médicaments pour traiter la schizophrénie paranoïde ?
Les antipsychotiques
Les spécialistes emploient couramment les antipsychotiques dans le cadre du traitement de la schizophrénie paranoïde. Ce sont les médicaments de référence. Ils sont efficaces pour traiter les symptômes de la schizophrénie paranoïde, en l’occurrence, les délires, les hallucinations visuelles et les troubles de la pensée. Mais l’efficacité de ces médicaments de première intention connait des limites en présence des symptômes négatifs de la maladie.
D’autres médicaments
Face aux limites des antipsychotiques contre les symptômes négatifs, d’autres médicaments peuvent être prescrits aux patients. Ce sont, entre autres, les antidépresseurs, les benzodiazépines, les stabilisateurs de l’humeur.
Les psychothérapies
Pour faciliter l’adaptation des patients à la réalité et améliorer leurs modes relationnels, les psychothérapies s’avèrent nécessaires. L’on associe à ces thérapies des traitements médicamenteux. Il existe plusieurs types de psychothérapies.
Les thérapies cognitivo-comportementales
Elles permettent de modifier les pensées et les comportements des patients. Cela améliore leurs compétences relationnelles et sociales.
Les psychothérapies familiales
Certains dysfonctionnements qui prévalent au sein de la famille peuvent favoriser une persistance des symptômes. La psychothérapie familiale vise à intervenir auprès des parents et du patient au sein de son réseau d’interaction. Cette intervention a pour but d’améliorer la communication et la resocialisation.

Serge est un rédacteur passionné dans le domaine de la santé. Il a écrit pour de nombreux blogs et sites web spécialisés dans la santé, couvrant des sujets tels que la nutrition, le fitness, la médecine alternative et la santé mentale. Il est passionné par la santé et du bien-être et cherche toujours à fournir des informations précises et utiles pour aider les gens à améliorer leur qualité de vie.